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Devenir astronaute: comment faire ?

Thomas Pesquet, astronaute français, s’est envolé le 23 avril vers la station spatiale internationale (ISS). De quoi susciter des vocations. Alors que l’ESA a lancé une nouvelle campagne de recrutement le 31 mars dernier, zoom sur les critères de sélection des voyageurs spatiaux de demain.

crédit photo: ESA.int



À la recherche de nouveaux astronautes


Ouvert du 31 mars au 28 mai 2021, un appel à candidatures a été lancé par l’ESA (Agence spatiale européenne), afin de recruter de futurs astronautes, et ce pour la première fois en plus de onze années.

Au terme de ce programme, six astronautes (au maximum) pourront être embauchés.


Pour s’inscrire, les candidats doivent être citoyen d’un pays membre de l’ESA et impérativement posséder un master (bac +5) dans un domaine scientifique ainsi qu’au moins trois ans d’expérience professionnelle. Il leur faut aussi maîtriser l’anglais, une troisième langue peut être un plus. Le russe n’est pas obligatoire car il sera enseigné. Il est également primordial d’avoir une grande résistance au stress, une grande motivation et une excellente vue.


L'âge maximal est de 50 ans, les personnes handicapées peuvent également postuler. Cette année les femmes sont vivement encouragées à s’inscrire car l’agence souhaite une plus grande diversité de genres.


Une procédure de sélection en six étapes, d’une durée d’environ un an, sera ensuite mise en place. Il y aura des tests cognitifs, de personnalités et techniques, puis les mille meilleurs effectueront des tests psychologiques. Finalement, ils passeront une évaluation médicale et deux entretiens dont le dernier se fera auprès du directeur de l’ESA qui prendra alors sa décision.

Source : l’ESA



Le parcours d’un astronaute: Thomas Pesquet


En parallèle de cette campagne, l’ESA est engagée dans une mission en collaboration avec la Nasa et SpaceX. Le vendredi 23 avril, l’astronaute Thomas Pesquet a décollé pour la mission “Alpha” depuis Cap Canaveral (en Floride, aux États-Unis) et sera, durant une partie de son voyage, commandant de bord de l’ISS, un événement historique pour la France.


Thomas Pesquet, dixième astronaute français, est un bon exemple pour illustrer la manière d’accéder à ce si prestigieux métier. Avant de devenir l’ingénieur que nous connaissons, Thomas Pesquet suit un parcours scolaire pour le moins classique.

Il obtient son baccalauréat en manquant de peu la mention “très bien”, il se décrit comme “bon élève, mais pas le plus brillant” confiait-il à La Tribune occitanie en 2014.


Cependant, il décide d’intégrer une classe préparatoire puis accède à la prestigieuse école ISAE-Supaero (comprenez Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace). Notons par ailleurs que Thomas Pesquet parle six langues dont le russe et l’anglais et qu’il pratique de nombreux sports. Il est par exemple ceinture noire de judo. Après ses études, il devient ingénieur en dynamique des engins spatiaux et travaille au sein d’une société espagnole pour des missions de télédétection.


Par la suite, il a intégré, pendant deux ans, le CNES (centre national d’études spatiales) mais finalement il décide de se réorienter vers l’aviation civile et devient pilote de ligne en 2005. C’est en 2008 qu’il présente sa candidature lors d’un programme de recrutement de l’ESA pour devenir astronaute, il est retenu et commence son entraînement. En 2017, il part pour l’ISS dans le cadre de la mission Proxima, et vient d’y retourner pour la mission Alpha.


“On n’a pas besoin de cow-boy ou de héros pour la conquête spatiale” déclarait Thomas Pesquet en 2019, dans une interview pour Le Monde. Ainsi, bien que devenir astronaute semble compliqué et inatteignable, il n’y a pas besoin d’être extraordinaire. Au contraire, c’est à force de travail que ces femmes et ces hommes, à l’instar de Thomas Pesquet, arrivent à réaliser leur rêve d’atteindre les étoiles. Ils devront tout de même se démarquer parmi de très nombreuses candidatures (plus de 8 000 en 2008).



Thomas


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